[NEXT OF KIN] Qu’il est flippant, le cousin australien de « Shining »!

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2004

Célébré au festival fantastique de Paris avant de disparaître dans des brumes de vidéo-club, Montclare: Rendez-vous de l’horreur aka Next of Kin a surtout connu un nouveau regain d’intérêt grâce à son évocation dans le documentaire Not Quite Hollywood, où Quentin Tarantino bavait son admiration sur ce thriller gothique. Et il avait raison le saligot, tant ce cousin australien de Shining distille brillamment son venin tout le long de cette visite d’un hospice poussiéreux, qui va mener sa jeune héritière à découvrir un secret terrifiant. De la musique planante de Klaus Schulze à la fin explosive – dans tous les sens du termes – il y a toujours un moment où l’on repense à ce film aussi inquiétant que perché.

Entre ses dvd imports très moyens et sa copie française sans relief ni couleurs, Next of Kin a rarement eu l’occasion de se montrer sous ses beaux atours. C’est dire à quel point on attendait sa sortie en HD… et même sa sortie tout court en France. L’année dernière, l’éditeur australien Umbrella donna le feu vert à une collection consacrée à l’Ozploitation, où se retrouva justement le mystérieux film du tout aussi mystérieux Tony Williams. C’est donc tout naturellement que Le chat qui fume reprend la quasi-intégralité de l’édition en question, laissant uniquement sur la touche les deux courts-métrages du réalisateur. Le film perd au passage son titre français bien moins sobre, et on retrouve donc le nouveau master tiré en 4K du film, permettant enfin de redécouvrir ce petit chef-d’oeuvre dans les meilleures conditions et d’offrir une nouvelle jeunesse à l’atmosphère démente du film.

Si les commentaires audio de Tony Williams et de son producteur Tim White, puis du trio John Jarratt, Jackie Kerrin et Robert Ratti ont été gardés mais non sous-titrés, l’éditeur apporte une autre clef de décryptage pour les non-anglophones: un entretien d’une vingtaine de minutes avec Eric Peretti, retraçant alors la destinée du long-métrage. Si la vidéo d’un bal filmé par Tony Williams (alors réutilisée dans le film) ou le (beau) retour sur les lieux du tournage font office de bonus appréciables mais légers, le plus grand apport se révèle être la découverte de nombreuses bobines photos de scènes coupées. Et pas n’importe lesquelles, puisqu’on découvre que le dernier tiers, déjà impressionnant, devait être rallongé de trouvailles macabres, d’un autre affrontement et même d’un twist un peu poussif. Un joli trésor pour les fans du film (comme votre serviteur, tiens donc).

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