Accueil Breaking Excitation maximale pour le nouveau film de Ari Aster (« Hérédité »)
Au détour d’interviews données l’année dernière, Ari Aster avait annoncé sans détour un second projet tourné vers le fantastique avant de s’attaquer à d’autres genres. Blasés que nous sommes, on se demandait non seulement si Aster allait tenir ses propos, mais surtout dans quel espace-temps? Surprise, son Midsommar est déjà emballé/pesé/labellisé/terminé pour cet été, s’annonçant depuis quelques jours à grand renfort d’affiches trop chatoyantes et de gifs énigmatiques tendance «point de croix hédoniste avec mamie». Trompe-l’œil hein, on le sait bien. C’est donc tout naturellement que le teaser a suivi son cours, annonçant une esthétique aussi soignée que celle d’Hérédité mais aussi radicalement opposée: aux ténèbres boisées, Aster nous propulse dans une rêverie froufrou et rurale, avec une secte wickermanesque à souhait, apparemment située en Suède. Derrière les sourires, l’horreur bien sûr. Avec sa photo presque aveuglante, ses money-shots bizarroïdes (visage cabossé, ours éventré, chute dans le vide, mains ensanglantées), son sound-design déglingué, il n’y a aucun doute sur le fait que le Aster est bel et bien de retour, avec en prime un glitch jamais vu au cinéma, peut-être uniquement conçu pour le teaser: les traditionnelles bandes noires du format 2.00 : 1 sont… blanches! De toutes les questions qui nous brûlent, trois s’imposent: Midsommar sera t-il uniquement une suite thématique de Hérédité ou va t-il en prolonger l’univers? Le Festival de Cannes se frotte t-il déjà les mains à l’idée d’accueillir le bébé? Et surtout: après Hérédité Palme du chaos 2018, Midsommar risquerait-il lui aussi d’emporter la Palme du chaos 2019? La hype est souveraine.
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