[INTERVIEW JEAN-CHARLES HUE] «C’est vrai que je vais un peu là où ça tire et où ça cogne»

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«Cette histoire, je l’ai plutôt racontée comme un conte. Tout est vrai, mais la mise en scène, la façon de l’amener, relève un peu du conte. On commence hardcore dans la rue, et progressivement on va vers des images. Les cinéastes soviétiques ont su le faire admirablement. Eux et les japonais. C’est cru, volontaire, ça peut être sexy, méchant, et tout d’un coup, on est avec les anges, avec Dieu. Les Russes sont en terrain connu parce que leur vie n’est qu’un aller et retour entre le réel et une profonde orthodoxie. Pour eux, une icône, c’est Dieu, ce n’est pas une représentation comme chez nous un vitrail. Ils voient le cinéma de la même manière. Qu’ils soient croyants ou pas, l’image de cinéma, c’est la vraie vie. Et ça tombe très bien pour moi, comme j’ai toujours mélangé les deux.»

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