[CRITIQUE] LOGAN LUCKY de Steven Soderbergh

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Vroom cool. Deux frères pas très futés décident de monter le casse du siècle: empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays: Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…

Non, Steven Soderbergh n’a pas réalisé son dernier long métrage avec Ma vie avec Liberace (2013). C’est une bonne nouvelle pour tout le monde, plus particulièrement pour ceux qui ont adoré sa série The Knick. La moins bonne, c’est qu’il revient encore avec un film de casse, genre qu’il a déjà épuisé par le passé avec les interminables suites dites des Ocean. Heureusement, au glam clinquant des Ocean qui finissait par s’enliser dans la parodie de la parodie (Al Pacino screugneugneu, Andy Garcia reconverti chanteur…) et dans la mise en abyme de la mise en abyme (Julia Roberts en vraie Julia Roberts…), Soderbergh s’amuse sans un gramme de méta dans Logan Lucky qui, s’il enferme quand même ses stars dans un carré VIP, n’oublie pas pour autant le spectateur sur le bas-côté. Peut-être que les personnages de sonvery feel good movie sont instinctivement plus attachants que dans les Ocean par trop roublards.
Sur ce coup, on suit des losers bras cassés du rêve américain (au sens propre pour le personnage joué par Adam Driver) semblant sortir d’un film des frères Coen, dépeints avec un mélange de tendresse et de cruauté. Son ambition est, de plus, on ne peut plus claire: œuvrer dans le popu mais distribuer de façon indie (pour la sortie aux States, il a assuré tout seul comme un grand la distribution via sa nouvelle structure Fingerprint Releasing). Et ce qui amuse clairement Soderbergh ici, c’est l’argument McGuffin prétexte à dérider les zygomatiques et à faire de zolies images de cinéma. Dans ces très sympathiques conditions, le film, raconté vite et bien avec son petit côté « emballé, c’est pesé gimme the money », fait le job. Force est de constater que les Logan boys (Channing Tatum et Adam Driver) and girl (Riley Keough, petite fille du King) ainsi que le guest Daniel Craig en champion de l’explosif forment un joli groupe pop. Même le trop rare Dwight Yokam en directeur de prison archi-calé sur Game of Thrones est top. Croyez-nous: Logan Lucky reste bien plus plaisant que le très surestimé Baby Driver (Edgar Wright, 2017). Mais OK, d’accord, pour le renouveau comme pour le chaos, on repassera.

NOS NOTES ...
Paimon Fox
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critique-logan-lucky-de-steven-soderberghDate de sortie 25 octobre 2017 (1h 58min) / De Steven Soderbergh / Avec Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig/ Genres Comédie, Policier, Drame / Nationalité américain

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