[critique] Cabin Fever de Eli Roth

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Trois jeunes hommes et deux jeunes filles ont loué une cabane dans la forêt pour y fêter la fin de leurs études et profiter des derniers jours de liberté avant d’entrer dans le monde du travail. Mais la fiesta tourne au cauchemar quand un ermite infecté par un mystérieux virus fait son apparition. Les cinq jeunes gens vont devoir faire face à ce terrible virus qui dévore les chairs de ses victimes… Ayant parcouru les festivals du monde entier, Cabin fever, survival parrainé par David Lynch, est présenté comme le nouvel Evil dead (Sam Raimi, 1981). C’est non seulement faire un amalgame mais surtout amplifier un effet de baudruche d’une suffisance crasse. Avec son impolitesse pour les poncifs du genre et sa propension à délivrer des archétypes pâlots et des blagues foireuses, cette fiction possédait tous les éléments pour constituer une merveille de série B. Malheureusement, comparé aux récentes réussites du genre (Massacre à la tronçonneuse etL’armée des morts, deux épatants spécimens), Cabin fever est un objet exsangue qui ressemble à une mauvaise blague et s’autosatisfait d’un vide scénaristique stupéfiant. Tout comme il s’en moque grassement.
Cette négligence volontaire et gênante semble traduire un manque de respect hautain envers les amateurs du genre. D’aucuns s’extasieront sans doute devant les digressions scatos ou alors la pirouette finale, hilarante (il est alors impératif de revoir La baie sanglante de Mario Bava (1971) qui possédait une conclusion bien plus corrosive) mais cela ressemble à un crachat méprisant dans la mare qui rappelle les figures obsolètes et le cynisme déprimant d’un Wes Craven et de ses Scream. Non merci.

NOS NOTES ...
Paimon Fox
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